201310.25
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« État laïque; individus libres »

Cet automne, la professeure Fournier a passé beaucoup de temps dans des stations de radio et a publié plusieurs lettres d’opinion critiquant la « Charte des valeurs québécoises », un document mis de l’avant par le gouvernement du Québec qui propose notamment l’interdiction du port de symboles religieux ostentatoires pour tous les employés de l’État québécois, y compris ceux des secteurs de la santé et de l’éducation.

Sur plusieurs plateformes, la professeure Fournier a mobilisé son expertise juridique pour faire la lumière sur cette question, soutenant que les moyens choisis pour atteindre les objectifs de neutralité et de laïcité invoqués par le gouvernement sont illégitimes. En effet, il est très probable que l’interdiction proposée, plutôt que de contribuer à la neutralité de la fonction publique, ait l’effet de repousser les minorités religieuses hors des institutions et de la société québécoise. Pour qu’une loi soit constitutionnellement valide, elle doit poursuivre un objectif urgent et réel et être circonscrite de façon à porter une atteinte minimale aux droits et libertés, une exigence qui selon la professeure Fournier n’a pas été satisfaite par la proposition du gouvernement du Québec.

La professeure Fournier a analysé le projet aux heures de grande écoute à la Radio de Radio-Canada, avec l’animateur montréalais Jacques Beauchamp (cliquez ici pour entendre l’entrevue)  ainsi qu’avec l’animatrice torontoise Caroline Bourdua (cliquez ici pour entendre l’entrevue). Elle a signé le « Manifeste pour un Québec inclusif » et des textes d’opinion publiés dans le Huffington Post Quebec, Le Journal de Québec, 
Le Journal de Montréal, Le Droit, et Le Soleil remettant en question la validité constitutionnelle du projet gouvernemental. Elle a également été interviewée par La Presse et Radio-Canada pour des articles écrits, ainsi que pour une émission radiophonique de CPAM, la radio haïtienne de Montréal.

Le 16 septembre, elle a produit une autre contribution, sous la forme d’une lettre à la première ministre Pauline Marois, publiée dans La Presse. Dans cette lettre, la professeure Fournier souligne à grands traits les éventuelles conséquences néfastes de ce projet sur les vies humaines concernées.

Photo prise à Montréal le 29 septembre 2013 lors d’une manifestation contre la Charte des valeurs québécoises co-organisée par la professeure Fournier